New York - Episode 3 : D'art-Dare à Chelsea (18/03/09)

Publié le par Nicolas

Ce matin-là, je décide de visiter Chelsea et commence par le fameux Chelsea Hotel... Il est plutôt moche, rien d'impérissable si ce n'est que je fais rapidement ma petite photo, parce que Piaf y est descendue. Je continue la 23ème rue pour arriver au Chelsea Art Museum que je suis impatient de découvrir. Il est dix heures et des poussières et le musée ouvre à 11h... Le tour de la librairie n'occupera pas une heure, même j'aimerais m'en convaincre. C'est l'occasion de me demander ce qui peut être connu ici en matière d'art français. Bettina Rheims, Sophie Calle, Pierre et Gilles. Bon, les classiques quoi. Mais trois dans cette petite boutique, ce n'est pas si mal. Je ressors dans le froid et là petit moment de déprime : je n'ai rien à faire, et par définition rien n'est ouvert tôt dans un quartier branché... Je pense donc à ma vie et peine à lui trouver le moindre petit intérêt. Je finis par trouver une cafétéria qui me semble plus ou moins glauque mais j'ai besoin de café ! En fait, rien de glauque, c'est la cafétéria un rien kitsh, la vraie, typique des films américains - j'adore, du vrai café américain, du jus de chaussettes, moi qui déteste les cafés italiens si serrés qui vous donnent des palpitations, avec plein de bon gros lait et un bon gros cookie et le serveur qui vient reremplir votre mug, hum... l'Amérique a du bon  ! Je me prépare donc mentalement à repartir vers le musée en me disant que ça va être hyper contemporain et conceptuel, que je ne vais rien comprendre et tomber en pleine masturbation intellectuelle. En traversant l'avenue (au feu clignotant rouge, en bon New-Yorkais), je me dis que si je suis ridicule, au moins je le reconnais et ai de l'autodérision, puisque je ne renonce pas à visiter ce musée seulement pour ne pas faillir à ma réputation (très largement usurpée par ailleurs) de bobo-intello-gaucho toujours au fait d'art contemporain et autre happenings. Je pousse la porte et là... révélation ! Je découvre une première expo passionnante, consacrée aux femmes et à la guerre. Rien de larmoyant mais pour la plupart des travaux passionnants et évocateurs. Après l'avoir visitée de fond en comble, je m'encquiers auprès du gardien pour savoir si je peux faire des photos. "Without flash" : je remonte donc au vestiaire, récupère mon appareil photo et mon portefeuille pour acheter une carte. Je refais l'expo et mitraille. Puis je passe dans une autre expo, "Imaginalis", pas mal. A l'étage supérieur, "Time, Motion and Surprise : the kinetic universe of Pol Bury". Je découvre cet artiste belge qui a donné des sculptures "cinétiques" (en mouvement), un univers plein d'humour. Au troisième niveau, "The empty space - Jean Miotte in the 1970's". Troisième découverte de la journée, décidément ce Chelsea Art Museum est sublime ;) L'expo illustre le passage de Miotte à l'acrylique en 1971, ce qui induit (l'acrylique séchant plus vite), plus de mouvement et un travail sur les surfaces laissées vides.

article à finir...


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article